Alors que se tient aujourd’hui à Bercy, à l’initiative du ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, une réunion des énergéticiens, la CPME tient à rappeler les difficultés actuelles rencontrées par de très nombreuses entreprises. De l’aveu même du ministre « les énergéticiens ne jouent pas suffisamment le jeu avec leurs clients, notamment les PME ». |
Il est vrai que les témoignages de PME malmenées dans le cadre de la renégociation de leur contrat de fourniture d’énergie, affluent. Trop souvent, les entreprises n’ont d’autre choix que de s’engager dans des délais plus que contraints. Les tarifs proposés, toujours orientés à la hausse, ce qui peut s’entendre eu égard aux prix pratiqués sur le marché, atteignent néanmoins des montants astronomiques avec des multiplications pouvant aller de 1 à 15. Dans certains cas, les entreprises, sous la menace de coupure, ne parviennent tout simplement pas à trouver d’offre répondant à leurs besoins. Pour ramener un peu de visibilité, toutes les entreprises, quelles que soient leur taille, devraient avoir la garantie de se voir proposer une offre anticipée de renouvellement au moins deux mois avant la fin de leur contrat. Il est de surcroît impératif que les futures baisses de prix de l’énergie soient prises en compte et répercutées envers les clients. Ceci étant dit, et au-delà de la nécessité de rétablir des relations commerciales normales, le véritable problème actuel reste le prix de l’énergie. Les augmentations proposées sont tout simplement irréalistes et, dans bien des cas, condamnent les entreprises au dépôt de bilan. Or, à ce jour, les discussions au niveau européen ne sont pas parvenues à plafonner les tarifs de l’énergie. Il s’agit pourtant là d’une priorité absolue pour les 150 000 entreprises françaises qui, sans cela, pourraient être contraintes rapidement de cesser leur activité. |