Le président de la République s’est exprimé pour inciter les entreprises en fin de contrat à « repousser la renégociation des contrats d’énergie ».
 
 
Cette déclaration traduit sans conteste une salutaire prise de conscience sur les difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises du fait des insupportables augmentations des prix de l’énergie. La CPME ne cesse d’alerter depuis des mois sur le danger mortel qui pèse sur beaucoup d’entreprises alors qu’un grand nombre de contrats viennent à échéance en fin d’année. 

Dans les faits, les PME se voient, sous peine de coupure, imposer des conditions par les énergéticiens sans aucune marge de négociation. Il est possible que les grandes entreprises soient en capacité de peser sur les fournisseurs d’énergie et de « repousser la renégociation des contrats d’énergie ». Ce n’est pas le cas des PME. 

Pire encore, bien souvent, nul n’est en capacité de garantir aux PME des volumes ou de s’engager sur des prix alors même que les hypothèses sont purement et simplement délirantes. 

Dans ce contexte, il est plus que jamais impératif d’instaurer au niveau européen un tarif réglementé des prix du gaz et de l’électricité, pour les PME. Et la France doit se mobiliser sur ce point. Il y a désormais une obligation de résultat.