Le Premier Ministre lors de sa déclaration de politique générale a affirmé, en évoquant la transition énergétique, sa volonté de « rendre plus propre l’économie« . La CPME partage cet objectif.
Il convient toutefois de permettre aux entreprises de s’adapter et de ne pas ouvrir de périodes d’incertitude préjudiciables à ce moteur de l’économie qu’est la confiance.
Par ailleurs, la confirmation d’un bonus-malus pour décourager le recours abusif aux contrats courts est en soi une mauvaise nouvelle. Cela signifiera, quels que soient les contours du dispositif qui sera présenté le 18 juin, que certaines entreprises qui embauchent verront augmenter leurs charges. Il est également étonnant de prétendre mettre en place une dégressivité des allocations des cadres aux revenus les plus élevés au prétexte qu’ils peuvent retrouver facilement un emploi et de s’y refuser catégoriquement pour les chômeurs recherchant un travail dans les secteurs en tension.
Il est enfin regrettable, alors que le Président de la République avait annoncé son maintien en l’état, que la prime exceptionnelle désocialisée et défiscalisée soit désormais assujettie à l’obligation de mettre en place un accord d’intéressement. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
« Le respect du réel » aurait sans doute mérité d’autres précisions notamment sur le financement de toutes les mesures annoncées.