La crise sociale qui secoue notre pays n’est pas sans conséquence sur l’activité économique. Certains secteurs (commerces, HCR…) subissent de plein fouet une baisse d’activité liée aux mouvements sociaux à répétition tandis que de très nombreuses entreprises sont impactées par les difficultés d’approvisionnement en carburant et/ou la désorganisation des transports. Les débordements constatés dernièrement, les blocages ou les coupures sauvages d’électricité ne font qu’alimenter une exaspération grandissante de ceux qui veulent continuer à travailler. Il est donc maintenant impératif de renouer les fils du dialogue pour mettre fin à cette situation. La CPME se réjouit donc de la proposition de la Première ministre, Elisabeth Borne, qui a convié à une rencontre « l’intersyndicale », regroupant les organisations syndicales de salariés. Elle se félicite également d’avoir été conviée à une réunion des trois organisations interprofessionnelles nationales représentatives des entreprises. Dans un souci d’équilibre, il était en effet important de ne pas limiter la discussion avec les partenaires sociaux, aux seules organisations syndicales de salariés. La Confédération des PME, et elle s’exprimera en ce sens, reste profondément convaincue que la France a besoin que des réformes soient menées pour adapter et pérenniser notre système de protection sociale, tout en améliorant la compétitivité de nos entreprises. Un pays dont le taux de prélèvement obligatoire atteint désormais 45,3 % du PIB ne peut raisonner « augmentation d’impôts » ou « augmentation de taxes ». C’est pourtant ce que certains continuent à prôner comme voie alternative à la réforme des retraites adoptée par le Parlement. La CPME insistera de son côté sur sa volonté de tout mettre en œuvre pour favoriser l’emploi des seniors en se déclarant prête à ouvrir une discussion sur ce point avec les organisations syndicales de salariés. Elle fera également part de ses propositions sur la mise en œuvre du volet « usure professionnelle » de la réforme. |