Alors que ce matin se réunit le « comité d’anticipation et de suivi hydrologique » pour évoquer les actions à mettre en œuvre pour anticiper la sécheresse, la CPME, parfaitement consciente de la nécessité d’agir, appelle cependant les pouvoirs publics à bien peser les conséquences économiques des décisions prises.
 
 
Interdire le remplissage des nouvelles piscines dès le mois de février, comme cela vient d’être fait dans le Var, met par exemple, les professionnels du secteur de la piscine pratiquement une année à l’arrêt, avec toutes les conséquences que l’on imagine pour une entreprise. Or, sur le plan écologique l’impact d’une telle mesure est quasiment nul, le remplissage des nouveaux bassins ne représentant que 0,02% de la consommation nationale d’eau.

De la même façon, le lavage des voitures en station ne représente que 0,2% de l’eau consommée en France. Et pourtant, pendant près d’un quart de l’année 2022, la plupart des 10 000 stations de lavage ont dû fermer en raison d’arrêtés préfectoraux. De nombreux professionnels ne pourraient supporter à nouveau une telle situation.

Plutôt que ce type de mesures dont l’impact écologique réel est plus que limité, la CPME souhaite donc que les pouvoirs publics s’attaquent en priorité, et massivement, au problème majeur que constituent les fuites, responsables, à elles seules, d’un gaspillage de près de 20% de l’eau potable. Soit 1000 fois plus que le remplissage des nouveaux bassins.