Le président de la République a annoncé la vaccination obligatoire pour le personnel soignant et les personnes en contact avec les plus vulnérables, mesure réclamée par la plupart des organisations professionnelles de ces secteurs craignant par-dessus tout une reprise épidémique.
 
Le chef de l’Etat s’est également prononcé en faveur de l’extension du pass sanitaire pour accéder aux activités de loisirs, de culture, rassemblant plus de 50 personnes à partir du 21 juillet et aux transports, aux cafés, centres commerciaux, restaurants, à partir du mois d’août.

L’ile de la Réunion et la Martinique seront à nouveau placées en état d’urgence sanitaire. La CPME réclame donc le rétablissement de mesures de compensation financière, en particulier pour les professionnels du tourisme de ces territoires.

Quant au reste de la France, si la CPME peut comprendre la volonté de faire peser avant tout les restrictions sur les personnes ayant fait le choix individuel de ne pas se faire vacciner, elle craint les effets économiques d’une telle mesure qui aura nécessairement un impact sur la clientèle. Au-delà des indispensables mesures d’accompagnement financier, il est impératif que les pouvoirs publics indiquent clairement la marche à suivre face à ceux, et en particulier les salariés, qui refuseraient de se soumettre à ces nouvelles règles.

Par ailleurs, la CPME se réjouit de la prise de conscience des problèmes majeurs que constituent aujourd’hui pour les entreprises les pénuries de matières premières et les difficultés de recrutement. Les entrepreneurs ont de plus en plus de mal à accepter cette situation alors que plus de 5 millions de demandeurs d’emploi sont actuellement inscrits à Pôle Emploi. Il conviendra donc de remettre effectivement la valeur travail au cœur de notre modèle social.

Quant à la réforme des retraites, qui, on l’a compris, est reportée à des jours meilleurs, il ne serait pas acceptable que le « travailler plus longtemps » s’applique rapidement pour les uns, salariés du secteur privé, et uniquement « pour les nouveaux entrants » pour les autres, bénéficiant de régimes spéciaux. Ressusciter la fameuse « clause du grand-père » serait une véritable injustice aux antipodes de la volonté affichée d’aller vers une réforme juste. Un bien mauvais départ pour une indispensable réforme