A compter du 19 novembre 2022, le gouvernement a mis en place de nouvelles aides, immédiatement accessibles, aux entreprises confrontées à une augmentation en 2022 de plus de 50 % de leur facture énergétique, laquelle représente plus de 3% de leur chiffre d’affaires 2021. A compter de 2023, « l’amortisseur électricité », dont les contours sont connus depuis hier, prendra le relai pour les PME (et les TPE dont le compteur excède une puissance de 36 kVa). Il ne nécessitera quasiment aucune démarche de la part de l’entreprise. De plus, il est désormais parfaitement compréhensible : « l’amortisseur prendra en charge 50% de la part énergie de la facture si le prix unitaire est entre 180 et 500 €/Mwh. » Cet effort financier important de la part de l’Etat redonnera de la visibilité aux entreprises. Et il faut s’en féliciter. Ceci étant dit, il est malheureusement à craindre que face à des factures qui peuvent parfois être multipliées par dix, même avec une baisse de 25%, certaines entreprises ne parviennent pas à absorber ce surcoût. Celles qui sont à même de répercuter la hausse sur le prix de leur produit le feront mais ce sera nécessairement plus compliqué pour celles qui n’ont pas cette possibilité, par exemple parce qu’elles sont exposées à une forte concurrence internationale ou qu’elles ont des « marchés à prix fermes ». De plus, les TPE dont le compteur excède une puissance de 36 kVa ont ces derniers jours, à l’instar des bouchers (la CFBCT est adhérente de la CPME) lancé de véritables SOS, qu’il convient d’entendre. La CPME demande donc que les entreprises puissent disposer d’un guichet de secours, véritable roue de secours leur permettant, le cas échéant, de faire valoir leur situation particulière justifiant une aide supplémentaire. Et ce, quelle que soit leur taille. Il serait en effet anormal que seules les plus grandes entreprises aient cette capacité à obtenir directement des rallonges auprès de Bercy. |