Le reconfinement de 16 départements français est une mauvaise nouvelle. Ses conditions vont essentiellement pénaliser les commerces à nouveau considérés comme « non essentiels », mais perturber également la grande distribution qui va devoir trier entre les marchandises autorisées à la vente et les autres. 
 
Il est particulièrement regrettable que les commerçants déjà plus que fragilisés par l’année qu’ils viennent de vivre se retrouvent, de facto, montrés du doigt alors qu’ils ont été astreints à des protocoles sanitaires stricts. Il conviendra, et la CPME agira en ce sens, que le gouvernement mette en place des mesures de soutien notamment pour les TPE-PME (dépréciation des stocks, prise en charge réelle des loyers…) pour éviter que certaines filières comme celle de l’habillement indépendant, par exemple, ne viennent purement et simplement à disparaître.

Dans l’immédiat, de nombreuses questions restent posées sur ce qui sera autorisé ou non. Le flou artistique règne une nouvelle fois. Si l’annonce, ce matin, du porte-parole du gouvernement, de la possibilité pour les coiffeurs de rester ouverts est une bonne nouvelle, cela dénote une véritable impréparation. Un délai de prévenance, ne serait-ce que pour permettre aux entreprises concernées de connaître les nouvelles règles applicables, aurait, sans aucun doute, été utile. Des chefs d’entreprise vont devoir appliquer demain des règles qu’ils ne connaissent pas ! Et ce, sous peine de sanctions… qu’ils ne connaissent que trop bien.

Quoi qu’il en soit, il est maintenant impératif de donner des perspectives claires aux Français. Le gouvernement demande de nouveaux efforts. Il doit de son côté sans atermoiement, s’engager à respecter le rythme annoncé de la campagne de vaccination qui nous permettra de sortir de la pandémie.  La CPME réclame donc des dates précises de réouverture pour redonner de l’espoir. Le maître du temps n’est pas le virus mais le vaccin.